Friday 27 November 2015

THIS LETTER WAS DELIVERED IN OCCASION OF MEETING MR. HOLLANDE & MR. RENZI IN PARIS

Paris 26 Nov 2015
Messieurs les Présidents des Républiques Française et Italienne,

Nous souhaitons attirer votre attention sur la situation de la Libye.

En 2011, une partie de la population pouvait croire en un renouvellement du pays et à un mieux-être rapide grâce à l'intervention des puissances alliées extérieures.

En 2015, c'est le chaos et la guerre. Aucun ordre socio-politique stable ni aucun Etat n'a pu émerger. Aucune structure officielle disposant du monopole légitime de la violence n'a pu se constituer. Il n'y a ni armée ni police en mesure de rétablir l'ordre public. Le pays s'est fractionné en un grand nombre d'entités locales, de groupes ethniques, agissant au gré de leur intérêt particulier. Les déplacés internes à la Libye sont évalués par les Nations Unies à 400 000. Le tissu social est déchiré et l'avenir de la Libye en tant que Nation est menacé.

Depuis quatre années, les milices, les tribus, les gangs continuent à s'affronter, les trafics frontaliers se développent et la récupération du pétrole à bas prix continue pour le seul profit des pays impérialistes, comme c'est aussi le cas au Nord de l'Irak et à Racca en Syrie.

La situation de la population civile est invivable : l'électricité manque de nombreuses heures chaque jour, paralysant l'économie et le quotidien de chacun ; le pain est rationné ; les médicaments manquent ou sont hors de prix ; les enfants ne sont plus vaccinés. L'insécurité est totale : se multiplient les arrestations et les détentions arbitraires dans des prisons sous contrôle de milices armées indisciplinées où l'on meurt facilement ; la torture est banalisée ainsi que les violences sexuelles ; les assassinats se multiplient qui conjuguent droit commun et politique. Le pays aujourd'hui cumule toutes les violations des droits de l'homme imaginables, particulièrement à Syrte.

Fait inquiétant. Le groupe « Etat islamique » tente d'étendre son contrôle sur le pays, à partir de Syrte et de Derna, imposant son système terroriste, multipliant les exécutions. Son entreprise de décivilisation, animée par la fureur destructrice de son dogmatisme archaïque, se fait au mépris de tous les droits humains.

Malgré cette extrême violence qui frappe non seulement des personnalités de toutes qualités, mais aussi toute la population civile, l'inertie règne dans les organisations internationales. Les ONG et les médias ne diffusent pratiquement plus d'informations. L'Union européenne semble plus préoccupée des conséquences - l'arrivée des migrants sur ses frontières - que des motifs de ce mouvement migratoire sans précédent. Les discrètes négociations sous les auspices des Nations Unies n'ont aucun résultat. Les Etats responsables de la situation semblent se désintéresser du sort des populations victimes.

   Où sont donc passées les proclamations humanitaires si fréquentes ces dernières années ? Que reste-t-il des droits de l'homme et du droit humanitaire en Libye ?

La solidarité internationale doit se développer pour procurer à la population les médicaments nécessaires. Depuis 2011, un très grand nombre d'enfants n'ont pas été vaccinés. Les réfugiés privés de leur logement et de leurs ressources ont besoin d’assistance.

La Commission Internationale d'Enquête sur la Libye, créée en 2011 par le Conseil de Sécurité doit relancer ses investigations sur les crimes commis dans ce pays afin d'identifier les groupes responsables et leurs exécutants.

Enfin, le rétablissement d'un Etat de droit en Libye, la cessation des multiples exactions et le rétablissement de l'ordre passent par l'assistance et l'équipement de l'armée nationale pour faire face en priorité à Daech, qui constitue une menace non seulement pour les Libyens, mais pour les pays du monde.

La France et l’Italie ont contribué à semer le chaos en Libye. Nos Pays doivent aujourd’hui réorienter sa politique internationale en faveur de la paix et du développement, en se préoccupant urgemment de l’avenir de ce Pays.

Dans l’attente de vous lire,

Veuillez agréer, Messieurs les Présidents des Républiques Française et Italienne, l’expression de notre haute considération.

Signè par 14 sociètés Françaises et 14 sociètés Italiennes: EMACO GROUP EST UNE

ORIGINAL IN FRENCH TRANSLATED IN ENGLISH

Presidents of the French and Italian Republics,
We wish to draw your attention to the situation of Libya.
In 2011, part of the population could believe in a renewal of the country and a quick wellness thanks to the intervention of external allied powers.
In 2015, there is chaos and war. No socio-political stability and no state could emerge. No formal structure that has the legitimate monopoly of violence could not be. There is no army or police force capable of restoring public order. The country is split into a number of local entities, ethnic groups, acting at the discretion of their particular interest. The IDPs are estimated  by UN in 400.000 Libyans. The social fabric is torn and the future of Libya as a nation is threatened.
For four years, the militias, tribes, gangs continue to clash, border traffics are growing and oil recovery continued low prices for the sole benefit of the imperialist countries, as is also the case in North Rakka, Iraq and Syria.
The situation of the civilian population is intolerable: lack electricity for many hours each day, crippling the economy and people's lives; the bread is rationed; drugs are missing or unaffordable; children are not vaccinated. Insecurity is total: multiply arrests and arbitrary detention in prisons under the control of unruly armed militias where you die easily; torture is commonplace and sexual violence; murders multiply that combine public and political law. Today combines all violations of human rights imaginable countries, particularly in Sirte.
Worryingly, "Islamic State" group tries to extend its control over the country, from Derna and Sirte, imposing his terrorist system, multiplying executions. His de-civilization, led by the destructive fury of its archaic dogmatism is in violation of all human rights.
Despite the extreme violence that strikes not only personalities of all qualities, but also the entire civilian population, inertia prevails in international organizations. NGOs and the media hardly distribute more information.  EU seems more concerned about the consequences - the arrival of migrants on its border - the reasons for this unprecedented migratory movement. The discreet negotiations under UN auspices have no result. States responsible for the situation seem to ignore the plight of population victims.
    Where are past humanitarian proclamations so frequent in recent years? What is left of human rights and humanitarian law in Libya?
International solidarity must be developed to provide the population with the necessary medicines. Since 2011, a large number of children were not vaccinated. Private refugees from their homes and their resources need assistance.
The International Commission of Inquiry on Libya, created in 2011 by the Security Council should resume its investigation into crimes committed in that country to identify the responsible groups and performers.
Finally, the restoration of the rule of law in Libya, cessation multiple abuses and restore order go through the assistance and equipment of the national army to face priority to Daech, which is a threat not only to the Libyans, but for the world.
France and Italy have helped to sow chaos in Libya. Our country must now reorient its foreign policy in favor of peace and development, being concerned urgently for the future of this country.
Pending to read you,
Please accept, Presidents of the French and Italian Republics, the expression of our highest consideration.

Signed by 14 French companies and 14 Italian companies: EMACO GROUP IS ONE

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